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Ahmed Lasfar, un entrepreneur casablancais qui, chaque été, met en location quelques-unes de ses propriétés immobilières nous a confié que « la plupart des estivants n'ont loué cette saison que pour le mois de juillet. D'autres se sont contentés d'une quinzaine de jours à partir du 1er août ». Mouna Assâad Idrissi, une enseignante à Toulouse, familière des plages de Mohammedia, nous a appris qu'elle n'était pas la seule vacancière à y préparer aussi prématurément le retour à l’étranger. En effet, la majorité de nos MRE a pris sans doute bientôt la route du retour, à moins qu'ils ne veuillent voir comment se passe le mois sacré sous nos cieux, ce qui est peu probable dans la mesure où Ramadan est à quelques détails près vécu de la même manière par tous les Musulmans où qu'ils se trouvent. C'est donc une moitié d'été qui a été accordée cette année aux vacanciers lesquels supportent mal de passer le mois du jeûne en dehors de chez eux.
D’autre part, selon plusieurs agences de voyages, tous les départs en voyage cette saison ont été programmés pour avant 22 août, qui a marqué le début du mois de Ramadan. La même tendance est constatée auprès des hôtels classés de notre pays qui, à cause de départs massifs intervenus en juillet et début août, ont affiché déjà complet jusqu’au début du mois du jeûne. Car, la saison des vacances, qui habituellement, s’étend sur une période de deux mois et demi (de la dernière semaine de juin jusqu’à la première semaine de septembre), a été rétrécie cette année à seulement un mois et demi, Ramadan oblige. S’il y a eu concentration de la demande en juillet et août, la raison est toute simple, selon les voyagistes. Les touristes, expliquent-ils, ont dû être de retour chez eux au plus tard vers la mi-août pour se préparer à accueillir le mois de Ramadan. Conséquence de ces aléas du calendrier, les agences de voyages ont fait leur plein avant terme.
Incontestablement, l’afflux des MRE a démarré à un rythme plus soutenu que l’année précédente pour une saison qui est particulière, puisque le début du mois de Ramadan est intervenu au cours des vacances d’été. C’est d’ailleurs ce qu’on retient du premier bilan de l’opération Marhaba 2009. Les autorités affirment que cette opération qui a démarré le 15 juin a enregistré jusqu’à maintenant une hausse de 25 % du nombre d’arrivées des MRE par rapport à la même période l’année dernière. « Sur la période du 15 juin au 12 juillet, ce sont plus de 730.000 RME qui ont afflué vers le Maroc. La hausse a atteint même 50 % à Tanger (le port le plus actif), en raison du nombre de dessertes, la capacité des bateaux qui les assurent», lit-on dans le bilan de l’opération Marhaba 2009. Cette hausse a été également du nombre des véhicules traversant la frontière, 137.000 voitures et camionnettes de toutes catégories ont été recensées en un mois. Enfin la progression se vérifie aussi dans les aéroports, +11 % avec plus de 220.000 MRE de retour», poursuit le même document.
Par ailleurs, ce changement de calendrier n’a pas seulement affecté les agences de voyages, les hôtels, entre autres, mais aussi les centres d’estivages et les colonies de vacances. A titre d’exemple, la colonie de vacances, organisée au profit des enfants des Marocains établis en Algérie. Celle-ci a prématurément pris fin cette année le 7 août. Initiée par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, cette colonie, qui a débuté le 27 juillet dernier au Centre national d'estivage de Harhoura, a été programmée pour avant 22 août pour la même raison.
Et enfin, contrairement à tous les grands festivals du Maroc, Mawazine, Timitar, Festival Gnaoua d’Essaouira, entre autres, qui se tiennent entre juin et juillet et qui n’ont pas connu de changement au niveau de la programmation, les moussems, cette année, avec la date du Ramadan intervenue en plein été, ont dû revoir la tenue de leurs éditions. Le Moussem culturel d’Asilah en est un exemple édifiant. D’habitude, ce Moussem commence fin juillet ou début août et s’achève en septembre. Cette année, il a pris fin le 18 août. Et les années à venir seront encore pires puis que Ramadan ne cesse de « glisser ». Par conséquent, même les organisateurs des festivals auront à revoir la programmation de ces manifestations culturelles.